Toit sur toit

Toit sur Toit Scénographie et commissariat de l’exposition (avec S. Bendimérad, C. Deshayes et P. Simon) Maison de l’architecture en Ile-de-France.
Juillet-septembre 2014.

Pourquoi et comment surélever ? Comment surélevions-nous avant? Est-il possible d’envisager de l’agriculture urbaine sur les toits ? Comment penser la cinquième façade pour qu’elle devienne un lieu collectif et convivial? Le toit peut-il être le support de dispositifs énergétiques ? Comment la surélévation peut-elle participer à l’évolution heureuse d’un bâtiment, aussi bien en termes esthétiques et formels qu’énergétiques et règlementaires ? Dans quelle mesure et à partir de quel seuil, l’occupation des toits peutelle devenir un enjeu foncier, économique, ou ludique pour la ville ?

La surélévation de Paris est une histoire ancienne. La ville a longtemps été contenue dans des enceintes successives, elle s’est développée par le rehaussement des immeubles existants, cela de manière courante jusqu’au début du XXe siècle. Ce processus s’est trouvé modi é avec l’avènement des logiques de contrôle règlementaire, qui ont cadré cette pratique, pour des raisons esthétiques et hygiénistes, et l’ont ainsi rendu plus ponctuelle. Depuis, la surélévation et la modi cation des toitures sont redevenues des sujets d’actualité, au coeur même des règlements.

En croisant les regards historique, scienti que et prospectif, l’exposition “Toit sur Toit” a pour ambition de questionner les potentialités de la cinquième façade dans un contexte particulièrement propices à ces interrogations. De la loi Du ot sur la surélévation aux questions que posent le Grand Paris, en passant par les nouveaux usages qui se développent depuis plusieurs années en haut des bâtiments, le toit devient une question centrale, aussi bien architecturale, qu’urbaine, énergétique ou sociale.